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La mascarade de la manifestation du 18 septembre

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La mascarade du 18 septembre manigancée dans les coulisses par des partis et organisations à référentiel hostile à la nation et à ses institutions sous l’impulsion des mkaddam, fers de lance du ministère de l’intérieur, et en particulier contre la personne de Benkirane, nommément désigné, ne ressemblait en rien à une manifestation. En effet, nous avons vu sur les réseaux sociaux des vieux et des vieilles, des enfants en bas âge, de jeunes gens portant des banderoles avec à l’affiche des slogans de type ‘’Benkirane dégage’’, ‘’ non à l’islamisation du pays’’, ‘’non à la frérisation de la société’’, et des photos de Al Kabbaj, Benkirane, Benhammad et Nejjar, Choubani, Amara, Hami Eddine  et d’autres leaders politiques du PJD, dont les têtes étaient honteusement barrées d’une croix rouge. Beaucoup de ces manifestants ne savaient même pas ce qui était écrit sur les banderoles qu’ils portaient, et ne connaissaient pas les noms des personnes dont ils brandissaient les portraits ainsi maculés. Ces pauvres manifestants, dans leur misérable ignorance, étaient plus à plaindre et plus pitoyables que ceux dont les portraits étaient ensanglantés et dont ils demandaient la tête en criant ‘’sus à Benkirane’’. Bien plus pitoyables encore ceux qui les avaient manœuvrés en ayant exploité leur naïveté et qui de loin et dans l’anonymat les faisaient mouvoir par les rues de Casablanca, leur avaient fourni des moyens de transport, à qui on avait dit d’aller gueuler contre Benkirane , étaient instrumentalisés de la manière la plus abjecte, puisqu’on avait exploité leur ignorance et leur misère, car l’une est sœur de l’autre, pour leur faire porter et réciter ce qu’on leur avait appris à porter et à réciter. Les banderoles et les portraits leur avaient été distribués sur place, à leur descente des moyens de transport qui avaient mobilisés pour eux, pour cette sinistre journée restée gravée dans la mémoire du pays comme un acte ignoble perpétré par de sinistres personnes qui tiraient les ficelles bien loin de la scène où se déroulait cette chose infâme et sans nom. Le ministère de l’intérieur était présent sur le lieu de la manifestation à travers la présence de ses agents de sécurité. Elle regardait ce ramassis de manifestants hideux dans leur médiocrité brandissant les banderoles  et les portraits des figures du PJD, car toute cette mascarade était montée contre le PJD, ses leaders, ses élus postulants ou en titre, et à travers eux contre l’Islam. Cette manifestation, bâtarde à la naissance, orchestrée contre ce qu’il est dit ‘’la frérisation du pays’’ par les ‘’frères’’ de Benkirane entretient des points de ressemblance avec la campagne contre les Frères Musulmans d’Egypte massacrés sur la place de Rabia El Adaouïa  ou Annahda par les forces de l’ordre à la solde de Sissi. Il manquait à cette manifestation le lynchage et la lapidation des personnes aux portraits frappés par une croix en rouge. Pour cela, les organisateurs de ladite manifestation auraient dû faire venir sur les lieux de la manifestation ces têtes dont ils voulaient les têtes. Ainsi, ces pauvres manifestants auraient pu accomplir, selon les rites, la sale besogne pour laquelle ils étaient dressés et dont les avaient chargés ceux qui manœuvraient dans l’ombre et qui consistait à faire tomber les têtes des leaders politiques du PJD, au sens propre et figuré. J’ignore comment on peut demander à un chef de gouvernement de dégager alors que son mandat vient à échéance dans deux semaines. J’ai lu un article sur le site Oujdacity dans lequel son auteur demande  ‘’Benkirane, go over’’ avec beaucoup d’insolence dans le verbe et de zèle dans la plume. Et je me suis dit ‘’pourquoi Benkirane go-overa-t-il’’ puisqu’il est démocratiquement élu et démocratiquement porté à la tête du gouvernement ? Avons-nous jamais vu un chef de gouvernement go-over à deux semaines de la fin de son mandat ? Et si, au lieu de go-over, Benkirane est porté une seconde fois à un second mandat grâce aux urnes? Et ce sont elles qui détermineront s’il go-overa ou s’il ne go-overa pas.

En regardant ce petit peuple s’égosillant contre les membres du PJD et à leur tête le chef du gouvernement, je me suis dit que si c’étaient des mal voyants qui manifestaient pour réclamer leur droit à la dignité, ils auraient été tabassés par les forces de l’ordre ; si c’étaient les diplômés des Licences Professionnelles de Qualification aux métiers de l’Education, les forces de l’ordre les auraient pourchassés zenga zenga, bit bit, dar dar, fard fard, pour les disperser sur les rues des villes ; si c’étaient des élèves médecins, ils auraient vu pleuvoir sur leurs têtes les coups de matraque,  mais comme c’est un ramassis d’écervelés, de brutes  et de canailles venus gueuler sur commande contre le chef du gouvernement pour réclamer son départ à deux semaines de la fin de son mandat, manifester leur refus à l’islamisation du pays comme si nous étions dans un pays non musulman, les agents de l’autorité les avaient laissés faire, comme si c’était une chose naturelle et régulière.

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1 Comment

  1. Elec.
    23/09/2016 at 08:51

    Et que diriez vs da la mascarade électorale qui aura lieu le 7 octobre?

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