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Les élèves professeurs des CRMEF entre le tort et la raison

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Les élèves professeurs en cours de formation dans les  différents centres régionaux des métiers de l’éducation et de la formation( CRMEF) se sont regroupés en coordinations pour boycotter les cours qui leur sont dispensés et qui les préparent à la carrière de professeurs. Leurs revendications se résument à l’abolition de l’amendement du décret relatif à la réduction de la bourse de 2450 dirhams par mois à 1200 dirhams et à la séparation de la formation du recrutement.

Il faut noter que le gouvernement actuel, soucieux d’aller de l’avant dans la généralisation de la formation pour permettre aux jeunes d’obtenir des diplômes qui leur permettent d’accéder au monde de l’emploi, que ce soit dans le public ou dans le privé, a entrepris des réformes qui vont dans le sens de la généralisation de la formation. D’habitude, le ministère de l’éducation nationale formait ses cadres  en fonction de ses besoins propres et du nombre de  postes budgétaires que lui alloue le ministère des finances. De plus, le ministère formait ses propres cadres destinés à la consommation personnelle, aussi, après le stage de formation recrutait-il directement tous ceux qu’il formait. Aujourd’hui, la politique du gouvernement a changé. Il forme les cadres aussi bien pour la fonction publique que pour le secteur privé, d’où le nombre de 10000 lauréats cette année. A la fin de leur formation sanctionnée par un examen de sortie, un autre concours déterminera les heureux admis qui rejoindront la public, et les autres le privé. En fin de stage, tous les lauréats auront un emploi, qui dans le public, qui dans le privé.

Ce qui y va pour les élèves professeurs des CRMEF, y va également pour les élèves médecins des facultés de médecine et des élèves infirmiers des ISPITS avec en moins la petite bourse. En effet, les élèves médecins ne perçoivent, à ma connaissance, qu’une maigre bourse de 110 dirhams par mois, et à partir de leur troisième année, quant aux élèves infirmiers, ils n’ont pas de bourse. De plus, ni les élèves médecins, ni les élèves infirmiers ne sont recrutés directement après le stage de formation, tout comme les élèves professeurs. Ils passeront eux aussi un concours qui leur permettra d’accéder à la fonction publique pour ceux qui seront admis au concours, pour les autres, ils tenteront leur chance dans le privé. Je ne comprends donc pas pourquoi les élèves professeurs boycottent les cours sous prétexte que leur bourse a été réduite de moitié et qu’ils ne seront pas recrutés directement après le stage de formation, à croire les élèves médecins et les élèves infirmiers touchent une bourse complète et sont recrutés de manière directe. Pourtant la réduction de la bourse et la séparation entre la formation et le recrutement étaient antérieures au concours d’entrée aux CRMEF. Ce qui signifie que les candidats savaient avant même de passer le concours d’entrée que leur bourse est réduite de moitié et qu’ils n’allaient être recrutés après l’examen de sortie qu’après un concours de recrutement. Il est clair donc que leurs revendications ne sont pas valables car infondées. Sinon, les élèves médecins et les élèves infirmiers, eux aussi doivent boycotter les stages de formation et aller aux portes du Parlement manifester leur mécontentement et revendiquer le droit au recrutement direct, à la bourse pour ceux qui n’en ont pas ou à son augmentation pour les autres. Il est donc évident que la situation des élèves professeurs est meilleure que celle des élèves médecins et des  élèves infirmiers sur le plan financier, quant au reste, ils sont égaux. Ce sont donc les élèves de la petite et de la grande médecine qui sont le plus lésés et non les élèves de la pédagogie. L’injustice devient alors évidente entre les premiers et les seconds. En conséquence, et pour être plus positif, ceux qui n’ont pas de bourse doivent revendiquer ce droit puisqu’ils sont eux aussi en stage et dans les mêmes conditions que ceux qui en ont. Mais force est de constater que ceux qui sont privilégiés qui font plus de tapage.

En conclusion, le gouvernement se trouve acculé cette double situation :

-aligner les élèves médecins et les élèves infirmiers derrière les élèves professeurs en généralisant la bourse ;

– recruter de manière directe les élèves médecins et les élèves infirmiers dans le cas du recrutement direct des élèves professeurs.

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3 Comments

  1. Bravo
    25/11/2015 at 15:10

    Malheureusement, ils sont manipulés par les renards de l’opposition qui veulent saboter toute réforme sérieuse dans ce pays. Benkirane n’a rien à perdre. On recrutera les licenciés des sciences de l’éducation sur contrat d’un an!

  2. مصطفى
    26/11/2015 at 13:17

    صحيح كل ما ورد في مقالكم معززا بمنصوص ومقتضيات المرسوم الوزاري ويا حبذا لو ان معدلات ولوج مراكز التكوين تصبح اعلى من نظيرتها الخاصة بولوج كليات الطب ومعاهد الهندسة، لان من سيتخرج من معاهد التربية والتكوين سيبني الانسان ويعده ليكون صالحا وامينا وقدوة وقامة ومقاما.

  3. Zerouali
    01/12/2015 at 22:54

    Certes le gouvernement a une part de responsabilité dans cette situation désolante, mais il faut reconnaître que ces étudiants doivent s’adapter aux nouvelles exigences afin de trouver un compromis. Donc, les voix de la sagesse doivent se mobiliser pour sortir de cette impasse.

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