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VIVRE, EST-CE VRAI ?

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 C’est joli, philosophique et bien dit.

Seulement, je me dis, Pardi !

Est-ce vrai ou que des mots ?

Un poème de fiction une prière

Des baumes pour cacher le réel et le vrai ?

Qu’à cela ne tienne, même si c’est faut !

Je vais y croire et me les appliquer,

Comme la foi, tel un devoir à faire

Telles une bouée et une nécessité !

J’ai mal et je suis faible de partout.

Comment voir les gens et les ans

Les mois et les jours qui restent,

Les meilleurs et les maudits ?

Avec le regret que mes amis,

Mes membres, mes sens, ma conscience,

Vont demain, les salauds, me lâcher !

Avec le regret que les amis,

Exilés au loin, éloignés et si près,

Vont me mettre dans le trou ?

Un bidonville, des ruines des gravats

Une tombe dans un cimetière qu’on oublie

C’est loin de ma maison de mon bureau

Loin de mon pc de ma télé

De mon stétho et du paradis !

M’oublier ! S’ils ne l’ont déjà fait

Avant d’être, à tous, perclus !

Jetés dans la jachère

Des corps sans âmes

Qui demain seront réveillés

Pour être jugés et comptabilisés

Par Celui qui a tout fait !

Mon embryon, mes hormones

Mes conduites erratiques et erronées

Mes chromosomes, ma chair,

Mon eau et mes os,

Celles que j’ai tuées et à la nature volées

Pour me les incorporer

Afin d’être ce que je suis !

Un être, un organisme, un monument

Que je sais à peine connaître,

Commander ou réparer !

Mon destin pour tout dire

Ses étroites libertés, surtout ici,

Cette mystique effarée, ces délires

Si patents et si vrais,

Ne sont que des contes à dormir debout

Et pire courbés et couchés,

Dans les douleurs, en mauvaise posture

Dans ce pays, cette bastille,

Ce mas, cette cité.

Déjà jeunes et forts et beaux

Je les ai laissés partir au loin

Qu’auraient-ils pu faire, ô misère

A ces hommes et ces enfants rabougris ?

Si partir demain, sera pour de vrai

J’en tremble déjà ! Regarde,

Mes mains et mes pieds

Savent déjà le faire !

Si partir demain, sera pour de vrai…

Qu’est-ce que j’ai dit ?

Je n’ai pas conscience, tu sais ?

Je serais fort de cette compétence,

Ce bonheur de voir que J’oublie !

Et que les mots pour le dire

Me sont absents.

Une démence sénile bien vraie !

Suis-je là ? Personne ne répond.

Suis-je amnésique ou saoul ?

Suis-je sourd ou déjà parti ?

Si tu me réponds,

C’est que je me bas encore.

Et que je suis bel et bien vivant.

Pas un leurre furtif et fugace

Ni une ombre futile et virtuelle §

Si on me répond, ô oui,

Qu’on me réponde les amis,

C’est que je ne suis pas parti !

Et que je n’ai nulle envie de le faire,

Parce que, Najjout, la Salvatrice,

Je l’ai entendue

Et que je ne suis pas fini !

Dr Idrissi My Ahmed le 29 juillet  2014

Premier jour de l’Aïd el Fitr

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2 Comments

  1. DR IDRISSI MY AHMED
    31/07/2014 at 14:33

    de la part de l’expéditrice: DR NAJJOUT
    Date: 31 juillet 2014
    Objet: Réponse à ‘’ Vieillir’’

    Moulay Ahmed, mon très précieux ami

    Tu ne peux imaginer l’émoi dans lequel ta réponse au poème « bien vieillir » m’a plongée !

    Que d’émotions soulevées, que de réflexions suscitées, autant de questions qui vous reviennent tels des boomerangs.
    C’est vrai que la vie n’est pas un long fleuve tranquille, et pour preuves, tous les tsunamis surgis sans crier gare dans nos vies.

    Toi, Moulay Ahmed, je te vois tel ce commandant d’un vaisseau intersidéral hypersophistiqué car c’est Lui qui l’a créé. Je te visualise aux commandes, obligé de tout régimenter, tout surveiller car plus aucune fonction de ce vaisseau n’est automatique.

    Il faut le gérer 24h sur24,7 j sur 7et 365 ou 366 jours par an. Tu ne peux te permettre de baisser la garde même quand tu dois dormir.
    Une fois, une des fonctions nobles de ton organisme, t’a lâché mais par la grâce de Dieu et la Baraka, tu t’es trouvé au bon endroit avec ton frère à tes côtés et la machine a pu repartir. Quel miracle! Quel bonheur!

    Qui mieux que toi sait ce que lutter pour vivre signifie? Plus que ça, c’est aux autres que tu penses et tu es prêt à l’impossible pour les aider: avec un médicament introuvable ou inaccessible, un conseil, un article de presse, souriant, affable, attentionné et attentif.

    Tu es celui sur qui on peut compter et je suis fière de faire partie de tes ami(e)s et aucune distance n’a eu d’emprise sur la solidité de nos liens.
    Un seul regret, celui de ne pas se voir aussi souvent qu’on le souhaiterait, car chaque moment passé ensemble ravive les souvenirs communs où seule l’Amitié comptait.

    Puisse Dieu nous réunir encore et encore pour des moments d’une infinie complicité, c’est notre vraie richesse.

    Bien à toi mon Ami et à très bientôt Najat alias Najjout

  2. DR NAJJOUT
    02/08/2014 at 01:11

    Moulay Ahmed,mon très précieux ami

    Tu ne peux imaginer l’émoi dans lequel ta réponse au poème « bien vieillir » m’a plongée!!!!

    Que d’émotions soulevées ,que de réflexions suscitées,autant de questions qui vous reviennent tels des boomerangs.

    C’est vrai que la vie n’est pas un long fleuve tranquille ,et pour preuves ,tous les tsunami surgis sans crier gare dans nos vies.
    Toi,Moulay Ahmed,je te vois tel ce commandant d’un vaisseau intersidéral hypersophistiqué car c’est Lui qui l’a créé .. Je te visualise aux commandes, obligé de tout régimenter ,tout surveiller car plus aucune fonction de ce vaisseau n’est automatique .
    Il faut le gérer 24h sur24,7j sur 7et 365 ou 366 jours par an. Tu ne peux te permettre de baisser la garde même quand tu dois dormir.
    Une fois,une des fonctions nobles de ton organisme ,t’a lâché mais par la grâce de Dieu et la Baraka ,tu t’es trouvé au bon endroit avec ton frère à tes côtés et la machine a pu repartir. Quel miracle!!!!! Quel bonheur!!!!!!
    Qui mieux que toi sait ce que lutter pour vivre signifie? Plus que ça ,c’est aux autres que tu penses et tu es prêt à l’impossible pour les aider:avec un médicament introuvable ou inaccessible ,un conseil, un article de presse………,souriant ,affable ,attentionné et attentif.
    Tu es celui sur qui on peut compter et je suis fière de faire partie de tes ami(e)s et aucune distance n’a eu d’emprise sur la solidité de nos liens.
    Un seul regret ,celui de ne pas se voir aussi souvent qu’on le souhaiterait,car chaque moment passé ensemble ravive les souvenirs communs où seule l’Amitié comptait.

    Puisse Dieu nous réunir encore et encore pour des moments d’une infinie complicité ,c’est notre vraie richesse.

    Bien à toi mon Ami et à très bientôt
    Najat alias Najjout

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