Futilités
FUTILITÉS
Je t’adorais ma belle
Avec tes lumineux enfants
Je te laisse veuve avec des orphelins
Quand Je ne serais plus ce corps
Et que je n’aurais plus d’yeux ?
Qui te verra et te louer, ô astre des cieux ?
Qui t’adorera
Quand je ne serais plus moi-même
Qui veillera pour tes offices de nuit ?
Qui le fera,
Dis, quand je ne serais pas là ?
Qui le fera, quand tu ne seras plus là !
Qui suis-je,
Quand réduit à l’ombre, sous terre
Que serais-je, sous les décombres hostiles ?
Evanoui,
Je ne serais qu’un souvenir évanescent,
Dans la mémoire fragile de vieux passants.
Des ombres
Des hères qui attendent de fuir l’existence
Dans l’oubli des souvenirs et la fuite du temps.
Là où tu iras,
Tu ne seras pas l’ultime
Mais jamais plus tu ne sauras l’apprécier !
Sans le demander,
Après avoir si mal vécu,
Mémoire inconsciente, il y a l’oubli !
Tu as soigné
Les mal lotis, les affreux, les blancs,
Les juifs, leurs clans, ceux des autres quartiers…
Faucheuse au Karcher
A quoi te sert-t-il d’avoir vécu, superbe,
Si entre temps, on t’a oublié ?
Jachère,
Expérience d’un corps,
Un fatras de légumes et de viandes avariées…
En peine,
Une âme flétrie, plus sensible que d’autres
Erre, sans importance ni profits !
Condamné,
Par contumace à la vie, tu le sais,
Hypothèque ou faveur pour un court instant…
Où étais-tu
Destin, quand Dieu a décidé,
De te faire naître et exister ?
Seras-tu là,
Mémoire, quand je revivrais,
Longtemps et pour toujours ?
Sur terre ou dans les cieux,
Rappelle-moi mon ange que j’étais là,
Si c’est la volonté de Dieu !
DR IDRISSI MY AHMED, KENITRA LE 27
JANVIER 2010
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Qui te verra et te louerA, ô astre des cieux ?