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BERKANE ; L’espace de projets de Tafoughalt

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L’espace de projets de Tafoughalt

1. Problèmes actuels et potentialités de développement

 

1.1. Une montagne relativement arrosée et boisée

L’espace de projets de Tafoughalt, qui couvre l’essentiel du pays Bni Znassene, constitue une montagne sub-littorale située entre deux zones relativement  dynamiques ; les Trifa, d’un côté, et le couloir de Taourirt-Al Aïoune, de l’autre, tout en constituant un espace de grande banlieue pour Oujda, d’abord, mais aussi pour Barkane.

Sur le plan administratif, cet espace de projets comprend les communes rurales de Rislane (partie de montagne), Machraa Hammadi et Tafoughalt ainsi que le Centre de Tafoughalt qui présente de nombreuses caractéristiques d’une petite localité urbaine. Toutes ces entités relèvent actuellement de la province de Barkane.

Sur le plan physique, le massif des Bni Znassene est assez profondément entaillé par les vallées avec des versants parfois aux pentes fortes. Les schistes s’individualisent par des versants souvent bien protégés par une forêt plus ou moins dense. Les calcaires donnent des corniches impressionnantes, mais aussi des revers de plateaux assez étendus, tout en laissant se développer des formes karstiques particulièrement intéressantes (dont la plus spectaculaire est la Grotte du Chameau). Les sols s’y réduisent souvent à des poches de terre rouge.

Par ailleurs, on relève une très grande irrégularité des précipitations pluviométriques (variations à Tafoughalt de quelque 230 à près de 800mm/an selon les années). A l’Est, les pluies dépassent en moyenne 500 mm en année normale, alors qu’elles sont de 300 à 400 mm par an seulement à l’Ouest.

Le nombre de jours de pluie varie de 40 à 50. On enregistre surtout des orages courts et violents, ce qui explique un ruissellement direct important et parfois des crues. Les gelées ne sont pas rares, et on compte 5 à 10 chutes de neige selon les années, chutes pouvant couvrir tout le massif montagneux, et tout particulièrement les parties les plus élevées (Jbel Foughal), apportant des quantités de neige importantes, fort précieuses.

La moyenne montagne est suffisamment arrosée, particulièrement dans sa partie orientale moyenne (616 mm/ an à Aïn Almou et 538 mm à Tafoughalt). Ceci explique l’importance de la forêt et des ressources en eau dans ce massif, notamment souterraines.

Dans la partie orientale de l’espace de projets de Tafoughalt, il existe une nappe profonde dans les calcaires et dolomies du lias. Chaque année, elle reçoit en moyenne 800 l/s et livre quelque 500 l/s.

Ces eaux de source provenant de la nappe sont utilisées pour l’irrigation de petits périmètres (notamment le long de l’Oued Zagzal) ; mais l’essentiel des eaux est réservé pour l’A.E.P à  Ahfir,  Saïdia et, en partie, pour Barkane.

Le drainage de la partie occidentale est assuré par la Moulouya et ses affluents de rive droite. A l’est, le Kiss a un bassin-versant de l’ordre de 187 km² et reçoit quelque 135 Mm3/an comme volume d’eau en moyenne. Le Charraa, avec 190 km² en montagne et 82 km²  en plaine, véhicule un volume d’eau moyen équivalent.

Le couvert végétal est assez dense constitué de thuyas, de pins et de chênes verts. Vers l’ouest, la végétation se raréfie et s’appauvrit avec l’accentuation de l’aridité et l’apparition de formations steppiques, notamment l’alfa. Des arganiers, souvent isolés, représentent une curiosité végétale dans cette montagne qu’il s’agit de protéger.

1.2. Perspectives démographiques

L’installation humaine est fort ancienne dans ce massif qui compte parmi les plus vieux foyers de peuplement au Maroc (vestiges préhistoriques de la Grotte du Pigeon). L’évolution récente montre une diminution continue de la population qui a perdu pratiquement le quart de son effectif depuis l’indépendance. Toutefois, après une période de stagnation au niveau de 23.000 personnes au cours des décennies 60 et 70, la régression la plus marquée s’est opérée durant les années 80 et 90, ramenant la population à 19.000 âmes en 1994, et à certainement moins aujourd’hui. Ainsi, la forte émigration emporte non seulement le croît démographique, mais entraîne le dépeuplement du massif qui a perdu 3.740 personnes environ entre 1982 et 1994, soit plus de 310 individus en moyenne chaque année au sein d’une population déjà fort réduite.

Evolution récente de la population
de l’espace de projets de Tafoughalt

 
Communes    1971    1982    1994      
Rislane    9238    8572    6008      
Machraa Hammadi    8596    9617    9400      
Tafoughalt    5297    4464    3787      
Total    23131    22653    19195     

Il faut remarquer que le phénomène de régression, qui s’opère depuis plus de deux décennies, a touché essentiellement les parties nord et ouest du massif (communes de Rislane et Tafoughalt, ayant diminué de 25% entre 1982 et 1994) que la partie Est (commune de Machraa Hammadi, avec -2% seulement). Ceci est d’autant plus étonnant que c’est la partie occidentale, qui est la moins dotée par la nature, qui parait le moins se dépeupler, par rapport aux parties orientale et septentrionale, bénéficiant de conditions naturelles relativement meilleures.

Dans cette évolution, où la population rurale a diminué de 20%, celle du petit centre de Tafoughalt a augmenté de 34% entre 1971 et 1994, passant de 916 à 1227 habitants.

Tenant compte de ces tendances parfois contradictoires, mais qui montrent une régression sensible de la population rurale dans son ensemble, même si les densités moyennes restent modérées (de l’ordre de 20 habitants/km²), d’un côté des actions d’aménagement qu’il faudra entreprendre et de la nécessité de développer de petits centres urbains pour encadrer le massif et servir sa population, de l’autre, les perspectives démographiques pourraient bien se faire vers l’étoffement de la population urbaine qui se situera autour de 7.000-8.000 personnes, avec la diminution légère de la population rurale qui tendra vers 13.000 à 14.000 individus à l’horizon 2020-2025. l’évolution se fera donc vers un changement de structures et de répartition spatiale de la population, avec l’émergence de petits centres d’encadrement, mais aussi l’introduction de nouvelles activités économiques.

Perspectives démographiques de l’espace de Tafoughalt

 
Milieu    1994    2000    2005    2010    2015    2020    2025      
Rural    16400    16000    15500    15000    14500    14000    13500      
Urbain *    2800    3000    3500    4500    5500    6500    7500      
Total    19200    19000    19000    19500    20000    20500    21000      
Taux d’urbanisation (%)    15    16    18    23    28    32    36     
*Il s’agit de Tafoughalt, et des centres émergents de Rislane et Machraa Hammadi

1.3. Les potentialités de développement

Les douars de la montagne sont de plus en plus vidés de leur jeunesse et la population des communes non touchées par la mise en valeur récente est en baisse très nette. Cette tendance est fort préjudiciable au développement de cet espace qu’elle prive de ses ressources humaines tant nécessaires, à la fois pour le travail de la terre, la préservation de la forêt et la dynamisation de nouvelles activités créatrices de richesses.

Les ressources naturelles, notamment le bois, sont surexploitées. Une bonne partie du bois, exploité frauduleusement, alimente des foyers du piémont, d’autant plus que les liens étroits ont été maintenus entre les habitants du bas-pays et leurs terroirs de montagne.

Pourtant, l’espace de Tafoughalt possède de nombreux atouts susceptibles d’y constituer des bases de développement économique et de rétention de la population. Les potentialités essentielles peuvent être résumées dans les points suivants :

Importance du couvert végétal forestier, en dépit des formes de dégradation dont il est l’objet (défrichement, surexploitation, surpacage…);

Le climat est relativement doux dans cette montagne, ce qui est particulièrement précieux dans la Région de l’Oriental aux étés torrides et aux hivers rigoureux ;

Le relief et la structure géologique y ont permis le développement de formes karstiques qui représentent des curiosités d’un grand intérêt, en plus de sites fort  attrayants (grottes, gorges, panoramas…) ;

Des sites préhistoriques fameux ;

Des précipitations assez fournies qui autorisent les cultures en sec dans les vallées et bassins et permettent une irrigation soutenue, dans le massif et sur les piedmonts ;

Des chutes de neige parfois copieuses pouvant autoriser la pratique de sports d’hiver, notamment à Tafoughalt.

L’ensemble de ces éléments constituent des facteurs importants pour le développement de l’agriculture, mais aussi du tourisme, d’autant plus que la montagne se dresse à l’intérieur de la zone la plus peuplée de l’Oriental, entourée d’espaces relativement riches, à proximité des agglomérations urbaines les plus importantes (Oujda, Barkane, Al Aïoune, Taourirt, Nador, Zaïo) et des axes de communication les plus fréquentés, en plus de l’atout de taille que représente le pôle touristique et balnéaire proche du littoral de Saïdia, promis à un développement important.

Ainsi la clientèle touristique potentielle, régionale et extérieure, est disponible et devra s’accroître à l’avenir avec les aménagements d’envergure qui concerneront la côte. Le massif des Bni Znassene pourra ainsi constituer une zone touristique complémentaire au littoral, offrant des produits naturels fortement recherchés (paysages, curiosités karstiques, sites préhistoriques, étendues forestières, productions agricoles bio, stations d’estivage et sports d’hiver…) tant par la population régionale que par les visiteurs venant d’ailleurs. Ceci ne pourra que conforter l’aménagement et le développement des centres locaux, ainsi que la production maraîchère et fruitière de qualité.

2. Options stratégiques et projets de développement

Cet espace de projets présente donc des atouts considérables pour son développement. Sur le plan agricole, les potentialités hydrauliques devraient être davantage mobilisées pour l’irrigation en vue d’une production agricole plus diversifiée (maraîchage, arboriculture…) et du développement d’un élevage moderne, avec une place pour l’aviculture et l’apiculture.

Les activités urbaines devront permettre le développement du tourisme et de l’artisanat, avec une meilleure valorisation des produits de l’élevage et de la forêt. La promotion de l’agrosylviculture devrait bien consolider l’essor économique et social de cet espace.

2.1. Options d’aménagement

Les options suivantes devraient être retenues :

Le segment oriental du massif des Bni Znassene peut être organisé comme un espace récréatif de premier ordre pour Oujda et sa grande banlieue. Il faudra donc prévoir et renforcer les équipements nécessaires pour l’accueil des visiteurs (parkings, sentiers de randonnées, ramassage des ordures, aires de jeux, de récréation et de restauration, campings aménagés…),

Le segment septentrional pourra constituer une zone récréative complémentaire du littoral balnéaire de Saïdia-Ras Al Ma promis à un aménagement touristique de grande envergure,

Le secteur central pourra former un espace de tourisme de séjour (avec maisons secondaires…). Là aussi le tourisme et l’agro-foresterie présentent des potentialités à mettre en valeur, en relation d’ailleurs avec l’activité touristique ;

Le tourisme et l’agro-foresterie peuvent contribuer à créer des activités artisanales induites, avec notamment le travail du bois, de la laine, de l’alfa et leurs dérivés,

Le développement agricole suppose la réalisation de projets locaux basés sur des productions spécifiques à promouvoir (cultures fruitières, maraîchage, élevage, aviculture, apiculture…). Cette promotion devra se fonder sur une politique d’aménagement qui favorise l’ouverture de la montagne par la réalisation d’un réseau de communication conséquent, mais tout en lui gardant son cachet de zone forestière, propice à la détente et au séjour destressant.

L’augmentation de la SAU dans ce massif n’est pas recommandée. Il est possible cependant de :

réhabiliter les petits périmètres irrigués disposés à travers la chaîne de montagne et sur ses piedmonts, pour des cultures spéculatives à haut rendement ;

intensifier la culture des céréales en sec, notamment dans certains bassins intérieurs relativement arides ;

développer autant que possible le secteur arboricole (oliviers, amandiers, pistachiers…) dans le bour, à la fois pour la production fruitière, et en tant qu’espèces de reboisement des versants ;

développer les cultures fourragères dans les secteurs irrigués, pour améliorer les conditions d’élevage;

valoriser les sous-produits de la forêt et de l’élevage.

Les avantages qui s’attachent à ce choix sont :

L’écotourisme qui est, par définition, protecteur du milieu, car il suppose qu’à aucun moment la charge humaine ne devra être excessive et ne devra pas poser les problèmes de pollution et de piétinement, phénomènes qui auraient une influence négative sur les sites concernés par cette activité ; une attention particulière doit être accordée aux sites karstiques avec tout éventuel développement de l’activité de spéléologie, créneau qu’il s’agit d’ailleurs d’encourager ;

Le développement agricole local porte en lui les germes d’une conservation des sols et des eaux avec, bien entendu, un contrôle très strict de la pollution des cours d’eau et des nappes par les divers intrants utilisés pour intensifier l’agriculture ;

La stabilisation des populations sous les effets conjugués de ces options et des mesures qui en découleront.

2.2. Principaux projets de développement

Le développement urbain et touristique notamment nécessite des actions rigoureuses en matière d’AEP, d’assainissement, d’aménagement urbain et d’équipement socio-éducatif.

2.2.1. L’eau potable

L’alimentation en eau potable de l’agglomération de Tafoughalt peut être assurée jusqu’à l’horizon 2025 avec près de 10 litres/ seconde. A cet effet, les actions suivantes devront être menées.

équipement du forage pour la production de 10 litres/ seconde,

travaux de génie civil de la station de pompage,

réalisation d’un réservoir semi-enterré de 500m3 de capacité,

réalisation d’une conduite de renforcement et de liaison entre le réservoir projeté et le réseau de distribution d’eau.

Toutefois, cette production de quelque 315.000 m3 par an, au moyen de ce forage, pourra se révéler insuffisante avec l’accroissement de la population résidente du Centre, et surtout avec le développement souhaité de l’activité touristique, estivale et hivernale. Les besoins pourront ainsi facilement dépasser le million de m3,

aménagement des points naturels d’approvisionnement en eau. Ceci concerne surtout les diverses sources existantes dans l’espace de projet, en vue de mieux utiliser les disponibilités hydriques locales à la fois pour l’alimentation en eau potable et, au cas où ces disponibilités sont importantes, aménager de petits périmètres irrigués.

Les dispositions nécessaires devraient être prises, par ailleurs, pour l’alimentation en eau potable des petits centres de Rislane, mais aussi les agglomérations d’Al Khirbit, Oulad Al Haj, Machraa Hammadi. La construction d’ouvrages de retenue et de bassins d’accumulations d’eaux de ruissellement devra être programmée dans le cadre des principaux  projets concernant cet espace.

2.2.2. L’assainissement et l’environnement

Compte tenu de la vocation écotouristique qui devra être réservée à cet espace de projets ainsi qu’à ses potentialités de production de denrées agricoles bio, des mesures spécifiques devraient être prises pour préserver les écosystèmes, soigner l’environnement et veiller à la qualité de l’eau, d’autant plus qu’il s’agit d’un réservoir hydrique naturel fort précieux.

Les réseaux d’assainissement avec des systèmes de traitement des eaux usées devraient être installés d’ores et déjà au niveau de Tafoughalt et des petites agglomérations émergentes, pour accompagner leur urbanisation progressive.

L’espace de projets de Tafoughalt constitue un site d’intérêt biologique et écologique d’une valeur certaine. Il convient donc de prendre les dispositions nécessaires pour:

Eriger en parc national l’espace de Tafoughalt, notamment dans la commune de Tafoughalt;

Intensifier les actions du projet de développement rural Taourirt- Tafoughalt, en vue d’améliorer la production agricole et fourragère, parallèlement à l’élevage;

Aménager la forêt des Bni Znassene qui représente un patrimoine d’une grande valeur floristique et écologique;

Réaliser un vaste programme de reboisement dans les différentes communes de la montagne, destiné à protéger les sols, augmenter le pouvoir de rétention des eaux de pluie dans la zone et offrir un espace de détente et de récréation précieux.

Il est donc primordial de préserver la forêt contre toute dégradation et mener des actions en faveur du tourisme dans ce massif montagneux, notamment par :

le reboisement par des essences forestières adaptées ; une attention devrait particulièrement être prêtée à la régénération de l’arganier dans la partie ouest du massif ;
la reconstitution de la faune, élément essentiel de l’éco-système ;
la conservation et la protection des ressources forestières contre toute forme de surexploitation ou de défrichement ;
l’encouragement de l’éco-tourisme et de l’agro-tourisme ;
l’aménagement et l’amélioration de l’état des pistes forestières ;
le développement de l’infrastructure et des équipements touristiques (pancartes, infrastructures de restauration, de repos et d’hébergement saisonnier, étude d’itinéraires pédestres et équestres pour les promeneurs et les campeurs…) ;
la réduction de la pression sur la forêt en limitant et en maîtrisant son usage excessif par les habitants des douars riverains (bois, alimentation du cheptel…), tout en intégrant les populations concernées dans les programmes de développement local, leur permettant d’améliorer leurs revenus, notamment en procédant à :

la distribution de plants d’arbres fruitiers,
la création d’unités d’élevage laitier, notamment avec l’incitation à la production fromagère ;
la création d’unités ou d’associations du petit élevage en faveur des femmes,
la création d’unités artisanales et la sensibilisation des femmes rurales pour y adhérer activement.

2.2.3. L’urbanisme et l’habitat

Le fait urbain est fort limité dans le massif des Bni Znassene. Toutefois, les centres émergents locaux nécessitent des actions d’aménagement préventives.

Certains projets ont été identifiés :

Elaboration du Plan d’aménagement du centre de Tafoughalt, ce dernier étant considéré comme site touristique original, pratiquement unique dans la Région de l’oriental ;

Elaboration du Plan de Développement de la Commune de Tafoughalt, destiné à consolider la vocation du centre touristique de même nom par les sites (notamment karstiques) qu’elle renferme et par la protection agro-pastorale qu’elle peut assurer ;

Plan de développement de la commune de Rislane, afin de la doter d’un chef-lieu convenablement équipé et de conforter son économie rurale ;

Plan de développement de la commune de Machraa Hammadi, en vue d’aménager le chef-lieu, améliorer l’encadrement des populations et de dynamiser l’économie locale ;

Promotion des lotissements à Tafoughalt tout en veillant à garder à ce centre son caractère de station touristique de montagne, pouvant fonctionner en saison estivale comme en saison hivernale.

Par ailleurs, il est nécessaire de doter les agglomérations chefs-lieux des communes, des équipements socio-collectifs de base pour favoriser leur développement urbain, notamment le cas de Tafoughalt, qui est une petite ville à caractère montagnard qui se situe dans les hauteurs des Bni Znassene, au Sud de Barkane et non loin d’Oujda. Elle se trouve implantée au milieu d’un paysage forestier pouvant servir à la chasse et aux randonnées l’été et aux activités de neige l’hiver. Elle est enrichie par la présence de sites archéologiques susceptibles d’être valorisés sur le plan touristique (Grotte des pigeons). Son arrière-pays est particulièrement riche en sites naturels de qualité (curiosités karstiques, notamment la Grotte du Chameau).

La promotion des petits centres urbains émergents est préconisée par le SDAR pour permettre à cet espace de projets de bénéficier des activités nécessaires à son développement économique et social. De même que les futures agglomérations urbaines devront aider à la rétention des populations candidates à l’émigration et, partant, contribuer à atténuer la régression démographique que connaît cet espace.

2.2.4. Les infrastructures

Pour assurer le développement de cet espace en matière d’infrastructures, les projets suivants sont préconisés :

réfection et réparation de pistes existantes,

équipement des puits au niveau des petits centres et des agglomérations rurales,

construction des ouvrages d’arts nécessaires,

renforcement et recouverture de la RP n°603 entre Al Aïoune et Machraa Hammadi,

élargissement et renforcement de la R.P. 6051,

construction de la RP6012 entre Tafoughalt et Talagoute,

élargissement de la route provinciale 6061, reliant Aklim et Machraa Hammadi,

renouvellement du revêtement de la RP 6008, entre Barkane et Machraa Hammadi,

2.2.5. Les secteurs sociaux et l’administration

Il est indéniable que la mise en place des équipements socio-éducatifs est de nature à contribuer à la stabilisation de la population : écoles, collèges, lycées, centres de formation professionnelle (en favorisant les filières du tourisme, du travail du bois, de la laine…).

Le renforcement de la représentation des services administratifs et techniques dans cet espace de projets devra permettre de déconcentrer un certain nombre de prestations administratives en faveur de la population (administration de proximité,…).

Dans ce cadre, il est possible d’envisager l’érection, à terme (2015), le centre de Tafoughalt en chef-lieu de province. Cette entité administrative ne se limitera pas à l’espace de projets en question, mais devra comprendre également les communes limitrophes à l’est jusqu’à la frontière, y compris le centre d’Ahfir.

Cette mesure sera de nature à contribuer assez rapidement à valoriser les importantes ressources que recèle cet espace (eau, forêt, agriculture, élevage, environnement non pollué…), et les potentialités d’un écotourisme actuellement très recherché par une clientèle nationale et internationale, avec le développement des activités agro-pastorales appropriées, en relation avec les transformations économiques et sociales profondes qui sont en train de se produire dans toute la partie Nord et Est de l’Oriental, d’un côté, et ce que cette zone connaîtra comme mutations avec l’ouverture et l’application des Accords de Libre Echange avec l’Union européenne à partir de 2010, de l’autre.

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4 Comments

  1. EL BALI
    01/02/2009 at 12:39

    A mon sens il est temps de revenir a l´ancienne gestion de la région. Ceci dit, je ne demande pas la centralisation des pouvoir a Oujda. Mais pour des projets touchant la région, je pense qu´il mérite une profonde réflexion a l´échelle de la région. Ne parlons que du tourisme, une nette distinction se voit entre les festivités du Rai (Oujda) et Saidia (Berkane). Les infrastructures qui se font a Oujda n ont rien a voir avec ce qui se réalise a Berkane. Je ne cite que ceci car au delà débutent d autres considérations, et au plaisir de servir notre région !

  2. Rachid Hamzaoui
    01/02/2009 at 19:50

    Tafoughalt detient tous les ingredients pour booster le developpement sociéconomique notamment:
    1-par le biais de developpemnt du tourisme solidaire et cullturel. Et donc tafoughalt pourrait etre comme arriere-pays de la station balneaire de Saidia, vu l’existence des montagnes de Beni-Snassen a attraction inéluctable,et aussi l’existence a proximité des grottes de Zegzel a renommée internationale qui refletent toute une civilisation,
    2- Via le developpemnt de l’agriculture surtout l’apiculture dont on trouve une richesse diversifiée des plantes,
    3- par l’Extraction des huiles essentielles des plantes medicinales et aromatiques , car la region est sub-humide et caracterisé par un enrichissement de ces plantes notament :oromarin….etc
    4- implantation des arbres fruitiers en s’inscrivant ds la dynamique du « plan vert » proclamé par le souverain marocain.

  3. belarbi
    03/02/2009 at 19:32

    je suis tt a fait d’acords avec le commentaire n:1.mais logique il faut une centralisation des pouvoirs a oujda,car Devellopement humain a berkane est sur le dos de tortue.

  4. Anonyme
    15/02/2015 at 11:40

    centralisation des pouvoirs à Oujda!

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