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EAUX USEES : QUELLES PERSPECTIVES POUR LA reutilisation des eaux usees AU MAROC ? 

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Malgré les potentialités existantes, la réutilisation des eaux usées organisée et contrôlée reste cependant très limitée. Le faible recours à la réutilisation organisée et contrôlée des eaux usées épurées au Maroc est dû essentiellement aux contraintes réglementaires institutionnelles et financières et à la faiblesse du niveau d’épuration des eaux usées.
Selon le département de tutelle, les projets de réutilisation mis ou en cours de mise en service actuellement sont au nombre de 18 mobilisant 38 Millions m3/an. Il s’agit de :
–    L’usage pour l’irrigation des  espaces verts et golfs pour environ (69,3%) (Marrakech (7golfs), Agadir (1golf), Nador (1golf) et Essaouira (1golf) et Ouarzazate (Ceintures verte sur 500ha) ;
–    L’usage à des fins agricoles, qui ne représente pour le moment que 13 %;
–    L’usage industriel pour le lavage et le transport des minerais dans les industries de phosphate (16,6%) (OCP Khouribga).
–    La recharge de nappes par les eaux usées de la STEP de Biougra (1,1 %).
La réutilisation des eaux usées, d’une manière contrôlée et à grande échelle, est limitée par un certain nombre de contraintes techniques, réglementaires, institutionnelles et financières.
Ainsi, les contraintes techniques concernent essentiellement :
·    La modestie du taux d’épuration des eaux usées (38% en 2014) ;
·    L’inadéquation entre les impératifs de l’assainissement et les exigences de la réutilisation nécessitant le plus souvent la mise en place d’un traitement complémentaire des eaux usées, voire parfois le changement du procédé d’épuration, et imposant des transferts d’eau sur de longues distances et ou des pompages sur des hauteurs plus importantes ;
·    Les rejets industriels sans traitements dans les réseaux d’assainissement ;
·    Le suivi de certains paramètres indicateurs de la qualité des eaux usées destinées à l’utilisation;
·    Les exigences de qualité des eaux épurées pour certain usages (Arrosage des terrains des golfs).
Les contraintes réglementaires concernent essentiellement :
·    La faible application de la réglementation en vigueur ;
·    La non définition claire et précise des responsabilités entre les différents intervenants ;
·    L’aspect contraignant des normes de réutilisation en vigueur pour l’irrigation et leur absence pour certains usages (golfs, recharge de la nappe, usage industriel) ;
·    La non réglementation des déversements en mer ;
·    L’absence d’une réglementation relative aux conditions de raccordement des industries aux réseaux publics d’assainissement.
Les contraintes institutionnelles et organisationnelles : résident dans la multiplicité des intervenants et le non clarification des rôles de chacun ainsi que le manque de coordination en matière de planification, réalisation et exploitation.
Et les contraintes financières : résident essentiellement dans :
·    l’absence de règles de partage des coûts claires et admises par tous les acteurs ;
·    le niveau élevé du prix de revient de l’eau usée épurée réutilisable, comparé aux tarifs appliqués dans les périmètres irrigués et aux frais de l’eau de l’irrigation privée ;
·    la faiblesse du niveau des tarifs appliqués à l’assainissement liquide ;
·    L’insuffisance  des aides financières accordées par les ABH en raison de la limitation des ressources financières.

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